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Les Maux Invisibles - Ibn Al-Jawzî

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Dans ce livre, Ibn Al-Jawzi, puisant dans la sunna, apprend au croyant ce qu’il faut faire, ou ne pas faire et ce qu’il faut apprendre et réciter comme versets ou sourates du Coran, ainsi que les invocations. Il explique également l’état d’esprit qu’on doit adopter pour se protéger de ces maux.

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Allah dit dans le Coran « Certes, le Diable (shaytân) est pour vous un ennemi, considérez-le donc comme tel », et Il dit aussi : «Certes la nafs (âme) est instigatrice du mal ».

Et le prophète a dit : « L’amour (excessif) de la dunya (la vie ici bas) est à l’origine de tous les péchés(égarements). »
C’est ce trio (nafsdunyashaytân) qui est à l’origine des maux, y compris des maux « invisibles » comme la sorcellerie, le mauvais œil, l’envie, la jalousie, le waswas, etc.

De ces phénomènes qui touchent beaucoup de monde aujourd’hui , l’imam Ibn al Jawzi nous donne à comprendre leurs mécanismes, ainsi que leurs effets et méfaits. Tout au long de ce livre consacré à l’exégèse des deux sourates de protection par excellence (al-falaq et al-nass), sont cités de nombreux versets, hadiths et invocations particulièrement utiles pour se protéger.

Dans ce livre, Ibn Al-Jawzi, puisant dans la sunna, apprend au croyant ce qu’il faut faire, ou ne pas faire et ce qu’il faut apprendre et réciter comme versets ou sourates du Coran, ainsi que les invocations. Il explique également l’état d’esprit qu’on doit adopter pour se protéger de ces maux.

Extrait du livre :

La sagesse de l'imploration de la protection du Seigneur du falaq qui est la création toute entière

Sache que la création toute entière est un que Dieu - qu'Il soit exalté et magnifié - est : « Celui qui fend (fâliq) le ciel à l'aube... » (Coran, 6196) et Il est : « Celui qui fend (fâliq) le grain et le noyau.... (Coran, 6/95). Il est Celui qui fend la terre pour faire pousser la végétation, qui fend les montagnes pour faire jaillir les sources, qui fend les nuages pour faire tomber la pluie, qui fend les matrices pour la venue des enfants au monde, qui fend l'obscurité pour l'apparition de l'aube. Ainsi on appelle falaq  et farq l'aurore qui se dégage de l'obscurité.

Ainsi, de même que Sa création est un alaq et un farq, de même tout Son Ordre est furqân; II discerne et distingue la vérité de l'erreur et sépare les ténèbres de l'erreur de la vérité, comme Il sépare les ténèbres de la nuit de la clarté de l'aurore matinale. C'est pourquoi Son Livre est appelé al-Furqân (Celui qui distingue et sépare) et Son triomphe est également appelé furqân parce qu'il renferme la distinction et la séparation entre Ses amis et Ses ennemis. De même, lorsqu'll a séparé la mer pour Moïse, le Coran a usé du ceci manifeste la sagesse derrière l'imploration donc de la protection du Seigneur du falaq, ce qui montre les miracles du Coran, sa grandeur et son caractère majestueux et prouve que les hommes ne peuvent ce qu'il peut et qu'il est : « ... Une révélation d'un Seigneur Sage et Digne de louanges. » (Coran, 41/42)

L'imploration de la protection contre la magie

Le troisième mal, c'est le mal de celles qui soufflent sur les nœuds (an-naffâthâtifi fi I- ‘uqadi) ; celui de la magie et de l'ensorcellement. En effet, celles qui soufflent sur les nœuds correspond aux sorcières qui font des nœuds et soufflent sur chaque nœud pour obtenir ce qu'elles veulent comme magie. Il faut dire que le nafth consiste à souffler en dégageant un peu de salive.

Donc, le nafth (le fait de souffler) constitue l'acte du sorcier. Une fois son âme pénétrée de la perversion et du mal qu'il veut jeter sur celui qui est ensorcelé en s'aidant pour cela du concours des esprits maléfiques, il souffle sur ces nœuds en y ajoutant un peu de sa salive. Il dégage ainsi de son âme maléfique un souffle où se mêlent le mal et la nuisance, en plus de la salive du sorcier pervers qui accompagne tout cela. Le sorcier concourt avec l'aide de l'esprit maléfique à cette nuisance contre sa victime, la personne ensorcelée, laquelle subit l'ensorcellement en vertu de la permission..."